Stephanos von Byzantion über Alabanda. Zum Gründungsmythos der nordkarischen Stadt
https://doi.org/10.34780/ad29-xc86
Résumé
Les deux premiers volumes de la nouvelle édition d’Étienne de Byzance par M. Billerbeck ont de nouveau attiré l’attention sur cet auteur justinien, dont l’importance pour notre connaissance de l’auto-conception des cités d’Asie mineure peut difficilement être surestimée. Dans ses Ethniques se trouve un article considérablement maltraité concernant la cité carienne d’Alabanda qui ne concorde pas avec nos connaissances géographiques de la Carie et qui établit l’existence de deux cités nommées Alabanda. L’auteur de cet article avance qu’un passage de l’article d’Alabanda d’Étienne devrait être considéré comme une addition tardive et donc retiré de ce texte. Ce faisant, l’oeuvre devient cohérente au niveau interne et ne fait mention que d’une Alabanda, dont l’histoire de fondation recours à Charax de Pergame. Selon le légende locale, la cité fut fondée par le héro éponyme de la Carie, Kar, qui ne nomma pas la cité d’après son nom, mais d’après celui de son fils, Alabandos. La fille du dieu-fleuve Méandre donna ce fils à Kar, peu après que ce dernier soit sorti vainqueur d’une bataille de cavalerie. C’est pourquoi il nomma son fils ‹vainqueur/victoire d’une bataille de cavalerie›. Selon les traditions locales d’Alabanda, ce héro éponyme était à la hauteur de son nom en étant un cavalier expert ainsi qu’un exemple de courage et de bravoure, représenté avec un cheval sur certaines monnaies de la cité. D’ailleurs, même Cicéron en entendit parlé par son maître d’Alabanda Molon. Même si le culte du héro Alabandos peut être retracé jusqu’au 4ème siècle av. J.-C., en raison d’une mauvaise étymologie du nom Alabandos et d’une incompréhension des mots cariens utilisés pour le former, la tradition mythologique dans l’article d’Étienne doit avoir été produite en même temps ou à la suite de la disparition de la langue carienne.